REPRISE DU PROCÈS DE LA PREMIÈRE DAME SIMONE EHIVET GBAGBO ,
MENSONGES ET COMÉDIE AUX ASSISES.
Le procès honteux intenté par Alassane Dramane Ouattara et ses soutiens contre Mme Simone Ehivet Gbagbo pour « crimes contre l’humanité » s’est rouvert hier, à la Cour d’Assise d’Abidjan. Mais l’audience du jour s’est achevée, aux environs de 16h45, sur une scène pitoyable et dégradant pour le pays : le Président de la Cour d’Assises, voyant le troisième témoin à charge contre Mme Simone Gbagbo en grandes difficultés dès les premières questions des avocats de la défense, s’est transformé en conseiller juridique pour voler à son secours : « monsieur Diallo, vous dites que vous êtes une victime de l’accusée. Soit, mais vous devez démontrez avec exactitude ce qui vous permet de dire cela, sinon vous n’aurez que vos yeux pour pleurer ! ». Puis, après ces sages conseils, le président de la Cour met fin à l’audience du jour. Le public s’est retiré de l’audience en murmurant d’amertume pour la honte infligée à la Côte d’ivoire par Ouattara et son clan en ouvrant coûte que coûte ce procès contre Simone Gbagbo.
L’audience a débuté dans l’après-midi avec l’incroyable récit de ce troisième témoin. Qui s’appelle Diallo Souleymane et qui dit être habitant d’Abobo derrière rail, où il aurait été régulièrement menacé par des personnes identifiées comme proches de Mme Gbagbo. Il cite précisément deux noms : Lamté qui serait un syndicaliste et Moussa, un féticheur. Celui, dit-il, de Mme Gbagbo. Dans son récit décousu, ce témoin aux allures de loubard affirme avec une brutalité déconcertante que Madame Simone Gbagbo est une criminelle qui était derrière les crimes à Abobo. Que lui-même aurait été approché par le fameux Moussa qui lui aurait proposé la somme de 6 millions, mais qu’il aurait refusée de prendre après trois jours de réflexion. Cependant, dans un langage à la limite de l’ordure et avec une gestuelle ridicule, Diallo Souleymane avoue, regardant les magistrats, droit dans les yeux : « Moi aussi j’ai tué et massacré des gens de Mme Simone Gbagbo dans mon quartier. Si tu viens m’attaquer, tu meures ou bien tu pars en sang ». Puis, il affirme, encore plus triomphant, que Lamté et Moussa qu’il accuse d’être les auteurs des menaces dont il se défendait seraient morts ! Bien entendu, ce criminel qui avoue ses crimes à l’audience n’est pas inquiété. C’est le procès de Mme Gbagbo qui continue.
Quand commence le contre-interrogatoire, Souleymane Diallo ne peut supporter que Me Rodrique Dadjé lui demande de confirmer qu’il a bien dit avoir tué des gens à Abobo derrière rail. Il s’énerve et devient menaçant par le geste et violent par le langage. Le président de la cou est alors dans l’obligation de faire appel à une pédagogie particulière pour lui faire comprendre qu’il a intérêt à répondre aux questions des avocats : « M. Diallo, ici, on n’est pas à Abobo derrière rail mais bien à la Cour d’Assises. Répondez aux questions des avocats ! ». Mais l’audience ne continuera pas ce jour. Au terme de ses conseils à Diallo Souleymane, le Président de la Cour suspend le procès et invite toutes les parties à se présenter aujourd’hui. « Pourras-tu te présenter ici demain matin », demandait tout de même le juge à Diallo Souleymane, hier. Réponse inimaginable du criminel et fier de l’être : « Je vais venir si ma maman accepte que je vienne ».
Le magistrat est réduit à continuer de le supplier à revenir s’il est vrai qu’il est effectivement une victime et qu’il souhaite que réparation lui soit faite. Diallo murmure une réponse difficile à entendre, mais qui met les avocats de Madame Simone Gbagbo visiblement en colère, même s’ils gardent leur calme tout en interpellant le ministère public sur les déclarations désinvoltes du témoin. Le président de la Cour suspend donc le procès, donnant ainsi l’occasion à Diallo Souleymane de retrouver ses esprits et peut-être un peu plus d’assurance devant les questions des avocats qui s’annonçaient à la hauteur des mensonges qu’il a débité jusque-là.
Avant lui, l’autre témoin à charge, Koné Amara, n’a pas fait autre chose que débiter ces récits mai assimilés. Lui, pour sa part, aurait été approché par un jeune du quartier, un certain Daly, lui proposant un fusil calibre 12. « proposait-il le fusil ? », lui demande tour à tour le Président et les avocats de la défense ? « Il m’a dit à cause de ce qui allait arriver », répond-il. A-t-il-tu vu le fusil ? « Non ! ». Il n’y aurait même pas touché mais il sait qu’il n’était pas chargé. La cour n’est pas encore revenue de la surprise que provoque cette déclaration quand Koné poursuit :« Je n’ai pas dit ça à une autre question ». Koné Amara venait de la sorte de renier sa propre déclaration selon laquelle Mme Gbagbo aurait distribué des armes aux hommes, femmes et jeunes de son quartier pour s’en prendre à Eux. Là-dessus Rodrigue Dadjé interpelle la Cour dont le président se contente de die à l’avocat d’en tirer lui-même les conséquences pour la suite des débats.
A la suspension du procès, l’avocat principal de Mme Gbagbo se déclare optimiste pour la suite, car constate-t-il, « l’accusation peine à trouver des témoins crédibles et capables d’apporter les preuves des faits reprochés à ma cliente ». Il sait que les pesanteurs au palais de justice pour ce procès et que pour cela une décision contraire à la vérité peut être prise, mais il a déjà la satisfaction que sa cliente n’a jamais fait ce pour quoi elle comparait en ce moment. « J’ai demandé que soit filmé et retransmis en direct le procès de Mme Gbagbo afin que le monde découvre la vérité », déclare Me Dadjé, visiblement satisfait.
Au procès de Simone Gbagbo aux Assises pour « crimes contre l’humanité » lors de la crise postélectorale, 130 témoins à charge sont annoncés mais la trentaine déjà entendue dit une chose et son contraire. L’avocat principal de la défense pense qu’il serait bon que chacun se fasse son opinion à travers les débats qui seront diffusés par les média.
Source : la Voie Originale N°029 du mardi 11 octobre 2016
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