« En démissionnant de vos rôles, vous avez poussé la jeunesse africaine à ne plus rien attendre de vous et à reprendre son destin en main… »
« Dans cette lutte visant à acquérir notre souveraineté monétaire, nous avons dès le depart voulu nous attaquer aux marionnettistes plutôt qu’aux marionnettes. Nous avons souhaité, conformément à la coutume chez nous, respecter nos aînés présidents, même si ceux-ci trahissaient trop souvent leurs missions auparavant. En 5 mois, nous (le FRONT ANTI CFA) avons réussi à remettre sur la scène internationale ce sujet de CFA-EXIT que l’oligarchie occidentale voulait tabou, voir confisqué aux mains de la pseudo intelligentsia africaine (cette dernière étant inaudible auprès de la masse…) Nous avons poussé les autorités françaises à se prononcer sur nous. Poussé le malfrat politique Francois Hollande à se déclarer « ouvert au débat » (il n’en était rien dans les faits mais sa simple déclaration diplomatique était un symbole fort signifiant que nous montions en pression), forcé la plupart des candidats à la présidentielle française à se prononcer sur ce thème. Il ne suffisait plus que ce 14 Avril, les ministres africains de la zone franc se réunissant à Abidjan, et plus globalement les présidents africains francophones, ne baissent pas leurs pantalons ou ne soulèvent pas leurs boubous. Il leur suffisait juste d’avoir un peu de courage en se mettant en HARMONIE AVEC LEURS PEUPLES QUI RÉCLAMENT la sortie du FRANC CFA. En lieu et place de tout cela, nous avons eu un concert de lâcheté, de mépris des élites vis à vis de la masse. Un spectacle ad nauseaum. Une OUATARISATION des esprits.
A l’exception de Déby (pourtant réputé proche des français…) qui fait preuve de courage au sujet de cette monnaie (reconnaissons-le, tant le courage est une denrée rare ces temps-ci chez nos chefs d’Etats), de Kaboré du Burkina, la plupart des chefs d’Etats se sont couchés. A ce carrefour de l’Histoire, ils avaient l’occasion de regagner un peu d’HONNEUR après tant de soumission. Mais ces valets modernes ont décidé de plier. In fine, nous les remercions. SINCERMENT NOUS LES REMERCIONS. Car désormais, la voie du combat n’a jamais été aussi claire. Toutes celles et ceux parmi nos dirigeants qui se seront opposés à ce combat de souveraineté populaire seront considérés légitimement comme des ennemis des societés civiles, et seront combattus (politiquement , intellectuellement) par la rue. Nous avons la terre la plus riche du monde, la jeunesse la plus dense et prometteuse, mais les dirigeants les plus corrompus. En ce 21ème siècle, nous ne laisserons plus la tête pourrir le corps. En démissionnant de vos rôles, vous avez poussé la jeunesse africaine à ne plus rien attendre de vous et à reprendre son destin en main. Rien que pour cela, nous vous remercions infiniment.
Les choses sont désormais claires. Soit nous vous ferons changer d’avis, soit nous vous ferons quitter le pouvoir. TIME WILL TELL, TIME WILL PROVE.
Kemi Seba